Bien qu'il s'agisse d'un scénario adapté du film de 1947, Guillermo del Toro imprègne son curieux récit dans l'intrigue, faisant réfléchir le spectateur avec un surréalisme enveloppé dans une dure réalité. Le film présente "Stanton" un personnage conflictuel dans la recherche du "pouvoir", axe principal de l'intrigue de ce film ; et comment les gens changent quand ils l'acquièrent jusqu'à ce qu'ils deviennent des monstres, ce qui devient une critique de la qualité humaine et de la corruption, et comment chaque être à l'intérieur cache un monstre attendant d'être libéré, mais selon la résistance de la cage où vous la gardez, spectaculaire allégorie de la cage du "monstre" de la foire, qui s'associe à merveille avec les poules, qui représentent pour moi comment tout le monde dans ce monde cherche à profiter des choses et même des gens, soit pour leur propre bénéfice, soit pour le pur plaisir, comme "Enoch", le fœtus de la foire, qui représente la morbidité naturelle de l'humain et de ses chercher sa supériorité. Les performances sont magnifiques, Bradley Cooper fait un travail spectaculaire en incarnant un personnage qui dans sa propre humanité devient terrifiant, réalisant une performance facette impressionnante, dans le 1er acte présentant un personnage qui est apparemment dur à l'extérieur mais doux à l'intérieur, qui pour 2 et 3, l'acteur devient méchant et même corrompu d'une certaine manière, il est passé du profit de la tromperie au profit de la douleur des autres. Quittant son humanité pour devenir un "monstre" au sens propre et métaphorique, accompagné d'un casting de 1er niveau, comme Cate Blanchett, Rooney Mara, Ron Perlman ou Willem Dafoe qui dans l'approfondissement de chacun de leurs personnages ont tous en commun la recherche du pouvoir, comme le personnage principal, le tout réuni dans une Foire, qui représente le bien et la déconstruction de l'homme coexistant au même endroit, où chaque fois il devient plus sombre et plus bouleversant. Techniquement, le film est brutal, la photographie a une belle palette de couleurs qui, associée à un montage presic, sait impacter, chaque montage est plein de détails qui, aussi petits soient-ils, nuancent et approfondissent l'histoire et les personnages. Compter sur une garde-robe donc, mais tellement attentif que dans sa présentation la même garde-robe se charge de présenter les personnages, et qu'elle se charge d'être fondamentale dans l'élaboration de celle-ci.